Alëxone revient pour une deuxième exposition personnelle à la Galerie L.J. avec son bestiaire loufoque et ses personnages bigarrés.
Depuis que nous l’avions reçu à la galerie en juin 2008, Alëxone a participé à des expositions au Centre Pompidou (“Peinture fraîche”), à la Fondation Cartier (“Né dans la rue”), à l’Espace Vuitton (“Ecritures silencieuses”), et a montré son travail en Suisse (Galerie Speerstra), en Italie (The Don Gallery), au Royaume-Uni (Stolen Space) et en Tunisie.
Travaillant essentiellement sur papier depuis les deux dernières années, sa peinture a acquis une évidente maturité, développant des compositions parfois si denses qu’elles en deviennent quasi abstraites, bien que toujours discrètement imprégnées du passé de graffeur de l’artiste, auquel il fait référence via l’ajout d’écritures griffonnées en second plan.
Cette nouvelle exposition à la galerie mêlera travaux sur papier et sur toile, présentés dans le cadre d’une installation intéractive construite in situ dont seul l’artiste – jamais à court d’idées farfelues – a le secret.
Alëxone Dizac (né en 1976 à Paris) peint des actes de bravoure. Entre jeux de mots et d’esprit, dans le brouhaha de joyeuses fictions et le tourbillon des couleurs s’étale le spectacle d’une société animalière en fusion, qui fait entendre la vox populi avec une malice très démonstrative. Si l’on comprend vite la thésaurisation de multiples référents parmi lesquels le graffiti, l’Art Byzantin ou la bande dessinée, on devinera derrière cette Fantasia la profondeur d’un équilibre spécifique, celui d’une trame labyrinthique sur fond de ludique rhétorique. Bibliophage, l’artiste parisien file tout en finesse un coton des plus doux. Mais la vitalité de sa peinture pourrait être garante de celle du monde.
Tout comme son nom dont les trois dernières lettres trahissent son passé de tagueur, l’oeuvre d’Alëxone est marquée par l’empreinte indélébile du graffiti. Il se fait connaître au début des années 90 avec ses “oediperies” qu’il réalise alors dans les rues ou ailleurs, qui mêlent graffiti, calligraphie épurée et installation in situ élaborée. Même si aujourd’hui il semble s’en éloigner, on retrouve toujours les stigmates de la rue dans son travail. Elle lui a enseigné ce que l’on n’apprend pas en école d’art et son œuvre n’en est que plus riche. Au fil des années, Alëxone a développé un univers fantasmagorique très coloré, peuplé d’animaux et de personnages étranges dont il pousse la difformité
à l’extrême. Son oeuvre est minutieuse et détaillée, le fruit d’un travail régulier et soutenu.
Alëxone – exposition personnelle “t’as le look croco” du 29 mai – 24 juin 2010
Vernissage samedi 29 mai, 19h-22h
Galerie L.J
12 rue Commines FR-75003 Paris
une très bonne expo Street Art !