FKDL Interview

V: Peux-tu te présenter brièvement pour ceux qui ne te connaissent pas.
Fkdl: Les personnages ont toujours eu une importance considérable à travers mon travail, ainsi que les mots et tout ce qui touche au langage en général.
En 1975, je fabrique des bonshommes à l’aide de marrons et d’allumettes…
En 1985, je commence mes premiers essais de personnages à l’acrylique…
En 1991, je peins des géants à l’encre sur du papier kraft… et des formes à l’acrylique sur toile.
En 1996, je débute le collage “traditionnelle” et je décore mon bar : Le Dizyit Café à la goutte d’or.
En 2000, je découvre “l’art scotch” et dépose ma technique à l’INPI sous le nom de FKDL

V: Tu peux nous parler en quelques mots de « L’art Scotch »
Fkdl: “Je colle, j’arrache et je recolle”
Cette technique au ruban adhésif transparent brillant fut d’abord accidentelle.
J’en ai fait mon cheval de bataille jusqu’en 2005 avec plus de 3500 créations (du format “post-it” au 3m X 1m).
Ce travail n’est pas fait pour la rue, je le pratique toujours, je le garde près de mon cœur même si je suis toujours prêt à le partager.
Un jour j’en ferai un livre…

V: Qu’est ce qui t’as amené à exposer tes oeuvres en pleine rue ?
Fkdl: Durant l’été 2005, j’ai dessiné une série de 20 personnages sous forme de petites silhouettes à la peinture noire.
Une famille est née, elle a grandi petit à petit et à présent, je l’habille à grands coups de papiers (anciens / nouveaux, mode / cinéma, couleur / N&B…)
Sans être issu du graff, du tag ou du pochoir, j’ai voulu me confronter à la rue, à ses contraintes et à ses rencontres.
J’ai rapidement pris goût au collage de mes personnages sur les murs des villes, maintenant je ne peux plus m’en passer.
Si je ne colle pas au moins une fois par semaine, je ne me sens pas bien !

V: Qu’expriment tes œuvres et quel message cherches-tu à transmettre ?
Fkdl: En premier lieu, on peut parler de mouvement, tous mes personnages sont en action.
En deuxième, ce serait la couleur…le plaisir de l’œil mais aussi les formes.
En troisième, le recyclage du papier, mettons en avant toutes ces matières “papier” qui nous font détruire des arbres…
En quatrième, …et non il n’y a pas de quatrième !!!
En cinquième, je tente d’égayer la grisaille de nos murs en soumettant aux passants des détails qu’ils ne peuvent découvrir qu’en s’approchant. Le collage dans le collage implique plusieurs dimensions, plusieurs niveaux de lecture, que tout le monde ne voit pas.
Mais si l’espace d’un instant, j’attire leur regard alors tout peut arriver…
Il faut rêver, non ?

V: Tes influences ?
Fkdl: Dans le désordre…
L’école du Cirque, les danseurs de Jiterburg, Matisse, Villeglé, Brancusi, l’art Brut, Calder, Schlemmer, Haring, Wolman, Picasso, les Nouveaux Réalistes, Cieslewicz, Raynaud, Tinguely, Paul Auster, Mdebele…

V: La question que tu aurais aimé que je te pose ?
Fkdl: Ton acteur préféré ? Anthony Quinn !

V: Tu peux nous dire en quelques mot comment est né ce projet de livret « figures » sorti le 14 Juin.
Fkdl: Une envie de figer quelques collages à travers Paris, Barcelone et New York… qui parfois n’égalent pas la durée de vie d’un papillon. Un papillon de style comme une figure de style…
FIGURES… signifie aussi “Personnages” en anglais.

V: Est ce qu’il y aura un FIGURES N°2 ?
Fkdl: Peut-être ! … sur Londres, Berlin et Rome (ou Milan)

V: Où peut-on se procurer ce livret ?
Fkdl: Bientôt chez Lazy Dogs, Palais de Tokyo, Beaubourg, Anne Vignial, Artazart, Bookstorming, Colette, Agnès B, La Halle Saint Pierre…
et sur mon site http://www.fkdl.com

V: La question que tu aurais aimé que je ne te pose pas ?
Fkdl: Pourquoi FKDL ? … devinez !

V: Merci Franck D.

5 replies on “FKDL Interview”

  1. salut vito!!
    intéressante cette petite interview! je suis mitigé sur le travail de FKDL, ça me touche mais je ne sais pas trop si ça me plait, d’autant plus qu’il repasse souvent des tags et meme les affiches d’autres gens, ce qui est regrettable et d’autant plus avec un discours mettant en avant le fait d’égayer la grise cité… j’espère qu’il lira mon commentaire et peut etre changera cette mauvaise habitude assez irritante! 😉

  2. le travail est pas mal mais trop figuratif à mon gout… le délire au scotch semble plus intérressant que les personnnages de la rue…..

    par contre du coté de l’interview y a une question qui sert à rien… “l’acteur préféré?” pourquoi pas lui demander si il est plus vans ou convese?

  3. Du bel art, n’en déplaise à certains, quand Braque a commencé à travailler il n avait pas que des amis, d’ailleurs
    le maire de Paris n est pas un ami de l art de la rue, dommage à chacun ses amis. Fkdl, mimi le clown, que du bonheur de rencontrer leurs personnages au hasard d’une rue, amis de passage…. sur lesquels on s’arrête le temps d’une photo, le temps d’un regard, regard comme un adieu puisque l’ami ne sera peut être pas au rendez vous le lendemain.
    Bon courage et bonne colle

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