Photos Exposition Horfée [Passage]

Voici quelques photos de l’exposition Horfée [Passage] , qui se déroule actuellement à la galerie Celal jusqu’au 9 avril 2011.

All photo by Vitostreet

Passages (de Horfé à Orphée)


Que cherche à nous dire un graffeur urbain dès lors qu’il accepte d’exposer son travail dans une galerie? Qui’il se range? Passe-t-il de outsider à insider, de graffeur urbain à peintre d’atelier, ce qu’exprimerait bien le titre de l’exposition, “Passages”? Ou bien se sent-il assez mature pour dévoiler au public un processus qui, bien que primordial, était jusques là resté secret, à savoir son travail d’atelier? Ou plutôt parler son travail de cabinet, en hommage aux anciens Cabinets de Curiosités peuplés de multiples monstres et merveilles…
In et Out: Horfé peint l’extérieur de la galerie, la vitrine, et en même temps il en griffonne les murs à l’intérieur. L’intrus qui rentre, le reclus qui sort. Pour ce faire, le peintre prend corps dans l’un de ses personnages fétiches, le joker( Jack Nicholson ) dans “Batman” (1989 , le 1er de la série de Tim Burton) qui s’octroie le droit de maculer (de macula, tache) les toiles des grands peintres. Et par un mise en abîme dont lui seul a le secret, Horfé le Joker, grand maculateur des terrains vagues et des façades de bien de métropoles mondiales, va attaquer les murs de sa propre exposition. Le graffeur sauvage reste latent, dans sa fraîcheur et dans sa rage adolescentes. Il refuse de céder complètement sa place au peintre d’atelier. Et pourtant, et pourtant, il s’agit bien du même univers qu’Horfé crache sur tous les murs de la planète. La rue, la clandestinité, le papier, la légalité s”entrecroisent et s’enrichissent mutuellement. L’échelle, les conditions d’execution varient, mais à peine… car on retrouve dans ses dessins, dans ses aquarelles et ses peintures le souffle de liberté du graffeur, son instantanéité, sa spontanéité. Tous les médiums ( acrylique, bombe, feutre, crayon gras, aquarelle,…) sont bons pour retrouver sur le papier ou la toile le geste fondateur de l’activiste, la rugosité, l’imperfection des surfaces urbaines, la rapidité d’exécution, l’urgence.

Dans la galerie, ce ne sont pas des œuvres léchées, on ne leur demande pas de l’être, mais on y décèle un savoir faire et in travail consciencieux. De la détermination,aussi, et beaucoup: “je veux que l’exposition soit riche et qu’elle me ressemble”.
Et en effet, c’est tout l’alphabet pictural et iconographique développé dans la rue mais issu de compilations et d’emprunts à la BD, aux illustrateurs pour enfants, aux grands maîtres et à l’imagerie populaire qui se dévoile à nous. Les lettres d’abord reconnaissables se peuplent de figures qui se métamorphosent lentement en images, elles deviennent personnages, des insectes, des cloportes, des dinosaures, et les personnages des machines, le tout dans un joyeux maelstrom de formes et de couleurs, de tuyauteries et de vase communicants. Un langage des signes qui devient une langue à part entière. Car les personnages de Horfé vivent dans un monde bien à eux, un monde en perpétuelle mutation, à l’image de son créateur, voyageur infatigable, imprégné d’une multiplicité de cultures, toujours à la recherche de nouvelles interconnexions.

Dans cette version un peu underground de “fantasia” prédominent trois personnages: la tête de mort, prolongé ou non par son squelette, la chauve-souris, le clochard. Des vanités du XXIème siècle à travers lesquelles l’artiste exorcise l’idée de la mort qui le hante, qui le tenaille. Ainsi, crée t-il un univers au fonctionnement autonome, et dans lequel, espère t-il, la mort ne rentrera pas. Même si elle nous guette à travers ces 3 personnages, Horfé la défie frontalement à travers ses dessins. Et c’est là qu’il nous faut fatalement nous référer à la mythologie d’Orphée, car le nom ‘Horfé” , malgré son détournement phonétique, n’est pas le fruit du hasard . L’Orphée antique , mais aussi “l’orfeu Negro” du film brésilien de Marcel Camus, le grand choc poétique d’enfance d’Horfé, qui a déclenché chez lui l’envie du graff nous apparaît comme la grande vitrine de la curiosité pour l’au-delà, pour le monde des Enfers, L’Horfé moderne, fasciné par l’innommable, imprime dans un quadriptyque de l’exposition sa très particulière interprétation du tableau de Goya ” Saturne dévorant ses enfants” (Huile sur toile, 1819-1923, 146x43cm, Musée de Prado , Madrid), une autre grande émotion esthétique pour l’artiste.

Un orphée naît, l’autre Horfé se métamorphose, Saluons Les.
Monica Regas , Paris, Mars 2011

Exposition Horphée [Passage]
Du 19/03 au 09/04/2001
Vernissage le 19 à partir de 18h
Galerie Celal
45, RUE ST HONORE – 75001 PARIS

Barcelona’s Finest avec Kenor – Zosen – Göla – H101

BARCELONA’S FINEST Un événement inédit autour du street art catalan du 11 avril au 14 mai 2011 à Paris présenté par  Jekyll&Hyde.
Cet événement réunira 4 artistes barcelonnais à savoir: Kenor – Zosen – Göla – H101.

Kenor

Doté doté d’un dynamisme et d’une vision décomplexée de l’art qui font de lui un artiste hors pair, il fait preuve d’une aisance déconcertante en live painting, comme sur toile.
Sa muse, la musique électronique. Sa vision, le cosmos.

Chacunes de ses oeuvres nous emportent dans une avalanche abstraite de formes et de couleurs, qu’il s’évertue d’assembler tel un orfèvre depuis maintenant plus de quinze ans, toujours à rebours de la tendance.

© photo : theFinest.fr

H101

Allant piocher son inspiration dans les codes et les symboles de civilisations anciennes, H101 nous offre un travail teinté d’un mysticisme multicolore.
Valeur montante du Street Art barcelonais, ses peintures s’étendent sur tous supports à travers l’ensemble la capitale catalane.

Un premier passage par Paris, préparé avec beaucoup de méticulosité, qui ne manquera pas de vous surprendre !

© photo : theFinest.fr

Zosen

D’un enthousiasme chamanique, Zosen s’amuse à fouiller dans le folklore et le symbolisme ancien afin de développer sa propre iconographie, acerbe critique du climat politique et social actuel. Ce barcelonais d’adoption, originaire de Buenos Aires, construit un récit espiègle à travers ses personnages abstraits, véritables troubadour dansant, se rebellant et fusionnant autour d’un paysage urbain multicolor.
Un discours dicté par son amour de la ville, et du dialogue entre les citadins et celles-ci, qui l’aura emené au cours de ces dix dernières années à parcourir le monde, creer avec la designeuse Claudia Font son label de vêtement « Animal Bandido », et participer à une ribanbelle d’actions et de performances plus loufoque les une que les autres.

Loin d’être à son premier essai, Zosen a semé derrière lui les graines d’un street art instinctif et libéré, une vision qu’il compte bien insuffler sur Paris en ce mois d’avril !

© photo : theFinest.fr

Gola

D’une créativité sans limite, il s’est construit un univers unique, une fourmilière de petits monstres et autres curiosités mutantes qu’il fait voyager à travers le monde.
Adepte de l’expérimentation, il aime s’essayer à de nouveaux supports, de nouvelles techniques et surprend par sa capacité à s’adapter à l’environnement qui l’entoure.

Un nouveau passage par Paris, qu’il prépare actuellement depuis sa résidence au Brésil… Voilà qui promet d’être muy caliente !

© photo : theFinest.fr

Au programme:

– Du 14 mars au 16 avril prochain

Embarquer dans une chasse à l’œuvre inédite dans les rues de Paris.
A la clef, une toile du street artist Barcelonais Kenor de 90×115 cm, est à gagner
pus d’infos ici

– Lundi 11 avril au 24 avril 2001

Exposition Ritual et performance dans la mairie du 11e arrondissement
Pour ouvrir les hostilités, explosion de couleurs et avalanche d’énergie en perspective. Rendez-vous est pris, dans l’imposante salle des fêtes de la mairie du 11ème arrondissement, pour une prestation live de nos quatre artistes. Une performance qui accompagnera la présentation en exclusivité française de leurs travaux à 8 mains, « Ritual ».

Vernissage sur invitation uniquement
Lundi 11 avril de 19h à 22h
Mairie du 11e arrondissement – 2, Place Léon Blum – 75011 Paris – Map
M° Voltaire (ligne 9), Phillipe Auguste (ligne 2)

– Mardi 12 Avril 2011

Soirée Barcelona’s Finest au Social Club
C’est bien connu, Barcelone l’enivrante, ne dort jamais… Et autant vous dire qu’en ce mardi 12 avril, vous non plus ! Six heures de set, pour une sélection pimentée autour des DJ locaux André Buljat et Affkt. Sans oublier Kenor himself, qui nous démontrera qu’entre électro et street art il n’y a qu’une infime barrière.

Social Club – 142, Rue Montmartre – 75002 Paris
M° Bourse (ligne 3), Grand Boulevards (lignes 8,9)

– Mercredi 13 avril2011

Atelier dans la mairie du 11e arrondissement
Plus d’informations très bientôt.

Entrée libre
Mairie du 11e arrondissement – 2, Place Léon Blum – 75011 Paris – Map
M° Voltaire (ligne 9), Phillipe Auguste (ligne 2)

Inside the office pour la sortie du livre Barcelona’s Finest
Inside the Office… Mais qu’est-ce donc ?!

– Jeudi 14 avril 2011

L’opportunité de profiter d’une soirée privée et en petit comité avec des artistes hauts en couleurs !
Pour cela nous vous accueillions dans nos locaux, afin de festoyer ensemble autour des live performances de Zosen, Kenor, Göla et H101. Au programme concert acoustique du groupe parisien les Beenies échange de sourires, forte dose d’inspiration, mais aussi séance de dédicace exclusive du livre Barcelona’s Finest…

Lieu tenu secret
Sur invitation uniquement, réservation

– Samedi 16 avril au 14 Mai 2011

Exposition Barcelona’s Finest à la galerie Celal
Vernissage le samedi 16 avril de 19h à 22h

C’est en plein coeur de Paris, sur les deux étages de la galerie Celal, que nos quatre protagonistes déverseront leur déluge de couleurs. Voilà un moment que Zosen, Kenor, Göla et H101, piliers du street art catalan, se préparent à illuminer notre capitale.

Attention, rétines sensibles s’abstenir !

Entrée libre
Gallerie Celal – 45, rue st Honore – 75001 Paris – Map
M° Chatelet (lignes 1,4,7,11,14)

– Dimanche 17 Avril 2011

Block party dans la rue de la Fontaine au roi
Plus d’informations très bientôt.

Rue de la Fontaine au Roi – 75011 Paris – Map
M° Parmentier (ligne 3), Goncourt (ligne 11), Couronnes (ligne 2)

Source : theFinest.fr

Exposition Horfée à partir du 19.03.11 – Galerie Celal

Dans le cadre du lancement du troisième opus du DVD Beats & Drips de Sofarira, la galerie Celal accueille le graffeur controversé Horfée.
“Passage” est sa première exposition individuelle de grande ampleur présentant une quarantaine de dessin, aquarelles et peintures sur toiles. C’est l’occasion de découvrir l’univers unique de cet artiste sorti des Beaux-Arts.

Exposition Horphée [Passage]
Du 19/03 au 09/04/2001
Vernissage le 19 à partir de 18h
Galerie Celal
45, RUE ST HONORE – 75001 PARIS

Exposition Miss Van [Twinkles] du 19.03 au 30.04.11

Après trois années d’absence en France Miss Van revient sur la scène artistique de son pays d’origine en présentant une série d’œuvres inédites. Exposée de Los Angeles à Shanghai en passant pas New York cette année, Miss Van pose, le temps de cette exposition, ses valises à Paris.

Figure féminine du street art, Miss Van a fait ses débuts dans les rues de Toulouse. Depuis elle a grandement évolué et livre aujourd’hui une ode à la peinture classique. Des formes plantureuses et aguicheuses des les rues de Toulouse aux peintures mélancoliques et subtiles actuelles, il s’en est fallu plus que d’un pas. A force de voyages et de rencontres Miss Van a complexifié son univers.

A travers ses expositions de l’année passée à Barcelone, Los Angeles, San Diego, Mexico, Barcelone mais aussi Londres et Copenhague, Miss Van a glané de nombreuses influences. Des maîtres anciens elle a observé les techniques et les subtils jeux de lumières. De ses contemporains elle a gagné à partager des moments de vie mais aussi des éclairages nouveaux faisant évoluer ses œuvres vers un travail de peinture plus que vers l’affirmation de soi propre au street art dont elle est originaire. Une belle évolution qui signe une maturation certaine de ses origines.

Défendue depuis 2000 et plusieurs fois exposée à la galerie Magda Danysz, Miss Van revient avec une exposition intitulée Twinkles et propose un univers mélancolique et espiègle, avec toujours une pointe de coquetterie. Un univers où elle invite les femmes à briller, à scintiller. La série regroupe douze toiles et œuvres sur papier. L’univers chromatique relève de nuances de noirs et fait jouer ombres et lumières. La sensualité et le glamour dominent ces œuvres dans lesquels semble poindre l’érotisme. Les précédentes séries ont montré un style coloré aux nuances chaudes, ici les visages blancs sophistiqués contrastent avec des corps noirs dont les délimitations sont difficilement perceptibles La palette est plus sobre donc, mais les poupées de Miss Van continuent de nous troubler et suscitent le fantasme.

Exposition Miss Van [Twinkles]
Du 19 Mars, 2011 au 30 Avril, 2011
Vernissage 19 Mars, 2011 de 18h à 21h
Galerie Magda Danysz – 78, rue Amelot Paris 11