envoyé par Nikkhom
400ML : La vidéo
envoyé par Nikkhom
News & photos from Paris Steet art
En 1999, un projet de fanzine vidéo vit le jour : “Sous-Sol”
L’ambition de ce projet était de réunir sur un même support des témoignages authentiques sur la culture Hip.Hop.
Voici 2 vidéos de ce projet, celle de Bando et celle de Jonone.
– Peux tu te présenter?
Je fais de la peinture depuis pas mal de temps …Je réalise des murs, des carnets et des sticks principalement, mais je fais aussi des pochettes et des décos de soirée .
– Ton blaze ou pseudo c’est bien Gorellaume?
Ce n’est pas vraiment un blaze, plutôt un surnom qui vient du lycée, et que je continue de porter…
Je signe mes peintures sur toiles avec un logotype. Je ne signe plus trop mes peintures murales, des fois
je mets Gorellaume, et des fois Papy Microgramm quand ce sont des peintures faites pour ou en rapport avec
l’histoire de ce personnage .
– Tu peux nous dire au juste qui est ce Papy Microgramme alors ?
Dans The kool aid acid test de Tom Wolfe, il y a un personnage (historique, d’ailleurs) qui est surnommé Mary Microgramm par les Merry Pranksters … Avec un ami, nous écrivions beaucoup et nous ajoutions beaucoup de fiction à ces lettres.
Nous avions imaginé toute une série de nouvelles sur les possibles enfants de cette Mary, et de fil en aiguille nous avons imaginé qui pourrait être le grand père de ces enfants ….nous avons commencé a écrire des nouvelles dessus, au début juste pour le fun puis un jour nous en avons fait des affiches que nous sommes aller coller en ville. … Nous nous étions directement inspiré pour le créer du personnage de Achab dans Moby dick, et mon pote a commencé a faire des recherches sur le thème du leviathan, et a trouvé tout un réseau de références qui transparait dans ces nouvelles .
Pour faire simple, Papy Microgramm représente un TYPE de personnage et non pas une personne . Le thème du Leviathan représente dans de nombreuses cultures et écrits une globalité inatteignable, un tout monstrueux que l’on cherche à saisir, mais dont on ne peut obtenir une vue fractionnée, partielle .
Ce fractionnement, ce morcellement, sont à la base du travail sur papy microgramm qui oscille entre fiction et réalité, recherche et création.
Les stickers que je fais, représentent toujours des personnes qui ont un lien avec cette quête absurde car vouée a l’échec (jamais on n’aura le tout), mais néanmoins nécessaire .
Un jour, on va tomber sur une personne dans la rue ou dans un livre qui aura ce type d’attitude générale dans la vie, et on va se dire avec mon pote “ah tiens, ca c’est un vrai papy microgramm ”
– Sculptures, pochoirs, peintures, dessins, vidéos, Quel type de travail te plaît le plus ? Pourquoi ?
Tout dépend du contexte …si je fais trop de murs , au bout d’un moment, je vais me lasser et passer à autre chose,
revenir au papier ou au pochoir…Il n’y a pas un type de travail qui me plait plus, mais la nouveauté m’attire toujours …
Peindre dans un endroit inhabituel et nouveau, travailler avec quelqu’un ou un contexte inédit se lancer dans quelques chose que je n’ai encore jamais réalisé, voila ce qui me plait le plus.
– Comment définirais tu ton «style » ?
Un mélange de recherches picturales et d’illustration ? On m’a trop cherché a la Fac d’arts plastiques pour que je me pose encore cette question . 🙂
Je cherche a être le plus honnête possible je crois et à coller au plus près de ce que je ressens , de trouver une image qui me permettrait de montrer exactement ce que j’ai en tête. La nécessité de produire est pour moi un gage de qualité. Ainsi que la volonté que la peinture soit “vivante”.
– Tes peintures sont souvent gore, peuplées de personnages ou d’animaux étranges, il y a une raison a ça ?
Je suppose que basiquement j’ai beaucoup d’agressivité a évacuer et que cette agressivité transparait dans mes peintures . J’ai toujours aimé dessiner des personnages bizarres, mélangé avec des animaux …je pourrais développer sur le coté psychologique de la chose mais je crois que simplement, je cherche toujours à faire quelques chose d’honnête et de vivant quand je peins, et du coup ça tombe souvent dans un coté qui peut sembler violent . Personnellement je ne trouve pas que mon style soit aussi gore ou violent que cela .
– La musique semble être un moteur dans tes réalisations, quelles sont les musiques qui te “stimule” le plus?
J’ai toujours été fan de musiques très diverses , qui ont influencé mes dessins …quand tu écoute un morceau et que tu te sent transporté par celui-ci, c’est un sentiment incroyable . J’aimerais que mes productions donnent le même effet . Je vais trop souvent dans des exposition d’ou je ressort déçu car je nai pas ressentit grand chose . Une bonne exposition est une expo d’où tu ressort complètement excité, comme si tu vas à un excellent concert : “merde comment ce con arrive a faire ca ????”
Il y a trop de musique que j’apprécie pour les citer toutes. Pour les textes, NOFX, Jane’s addiction et Fugazi qui arrivent à dire tout ce que je n’arriverais jamais à formuler .
Fugazi par exemple a cette capacité en quelques phrases à mettre des mots sur des sentiments pas facile à exprimer, et souvent, je réutilise certaines phrases de morceau car ils collent avec mes propres sentiments . Ce n’est pas toujours très clair et explicable, d’ailleurs .
Ca peut être juste quelques mots, qui orientent ma peinture dans une direction . Lightning bolt et la vieille Jungle pour leur capacité a te transporter et a te ballader de droite à gauche au grès de leur circonvolutions. Le breakcore de Electrick Kettle ou de Xanopticon. Les mixs à Leekid plein de découverte. La vieille country hillbilly qui me fait toujours penser à du punkrock .
Pendant que j’écris, je découvre Chicheoust Ghost que du coup je l’ajoute a la liste . etc etc etc ….
Gorellaume & Native |
– Qu’est-ce qui influence ton style
La musique bien entendu comme on en parlait auparavant…au niveau du dessin, je crois que la personne qui a eu le plus d’influence pour moi ces dernières années, c’est Native .
– Quels sont tes artistes préférés.
Bruegel pour ses thèmes. Vermeer pour ses couleurs et ses lumières.
– As tu des projets en vue pour les mois qui arrivent ?
Je dois réaliser plusieurs pochettes d’albums . Peut être un clip avec no future records . J’ai quelques peinture en appartement à faire . Je suis aussi sur un projet avec un ami jardinier qui me motive beaucoup .
Refaire quelques murs avec des amis car ça fait trop longtemps que je n’ai pas touché à une bombe 🙂
HONET
Né en 1972 – Vit et travaille à Paris
« Le graffiti est un état d’esprit, être quotidiennement dans l’action. Je n’accorde pas plus de crédit à une peinture dans les rues de Moscou qu’à une exposition dans une galerie parisienne de renom. Chaque étape est importante. Le graffiti – artiste se définit, non par son book, mais par la complexité et le relief de son personnage, par la partie invisible de l’iceberg !
J’ai grandi avec la guerre froide, la chute du mur de Berlin, le suicide de Ian Curtis, Public Enemy ou les Béruriers Noirs !
Je suis dans les années 2000, je participe, corps et âme, à cette extraordinaire aventure artistique, les deux pieds dans mon époque… »
POCH
Né en 1972 – Vit et travaille à Rennes
Depuis ses 14 ans, Patrice Poch gravite dans l’univers punk rock. Culture « do it yourself » et appropriation de la rue, il s’intéresse très vite au pochoir et réalise ses premiers « bombages » dès 1988.
Fin 80’s, il découvre le mouvement hip-hop et le graffiti. Autodidacte, il s’investit dans cette nouvelle pratique.
Fin 90’s, il opte pour un travail plus minimaliste. Privilégiant d’autres médiums, il multiplie logotypes, collages in situ, pochoirs et affiches.
Les références et les citations de ses interventions dans la rue sont influencées par l’imagerie ska Two Tone, skinhead reggae et mod 60’s.
Limité par le format de l’affiche, il prend le parti d’une représentation de personnage à taille réelle, ouvrant un dialogue et une interaction avec le spectateur. Il reste fidèle aux codes iconographiques chers à ses jeunes années.
RCF1
Né en 1968 – Vit et travaille à Paris
RCF1 se rencontre entre futur et passé. Adolescent il essaye de se faire une place dans ce monde changeant.
Dès la fin des années 80 il se met à tagguer. Afin d’apporter sa contribution il explore avec passion les sources new-yorkaises du tag, explore le style comme une éthique suprême, aux limites parfois de l’élitisme.
Si du XX ème siècle il revendique son goût pour les arts populaires, il jette à la face du XXI ème siècle une peinture décomplexée des marges de ses origines.
La loyauté au graffiti contribue à ses yeux à « vivre élégamment malgré les circonstances difficiles ».
STAK
Né en 1972 – Vit et travaille à Paris
Premier graffiti avec Colorz à la fin des années 80 en banlieue parisienne.
Jusqu’en 1995 Stak peint aux côtés des P2B et des VAD. A partir de 1995 il peint ses premiers logos et utilise pour la première fois des « block texte », il développe ensuite des travaux très différents dans l’espace urbain, davantage axés sur le logo ou le « motif comme nom ».
Aujourd’hui il continue un travail qui joue avec les codes de la culture populaire, empruntant au monde du graffiti et de la rue, et ce, à travers murs peints, dessins, objets ou installations, dans l’espace urbain mais aussi en galerie.
Depuis 1996, galeries, musées et centres d’art ont montré son travail en France, en Europe et ailleurs…
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RCF1 Myspace
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