Interview MYGALO, L’Animal Mécanique

– Racontes-nous en quelques mots ton parcours artistique.

Il est très simple. Je devais avoir 13 ans, mon grand frère connaissait un mec du quartier, ce mec avait un marker, le lendemain, on avait tous un marker.Ça a débuté comme ça et c’était cool.

Des tags dans le bus des rayures sur les vitres, pas encore de graff à ce moment la. Un peu plus tard la première bombe tombe dans mes mains. une bombe gratté dans le garage du père d’un pote (pour repeindre le vélo).
Même si a l’époque le graff était présent sur les lignes de RER , dans mon quartier c’était plus du tag. Bon j’avais déjà en tête de me diriger vers la Capital qui finalement se trouvait juste à une dizaine d’arrêt de bus de chez moi, Première ligne à ma portée ,la Ligne 4. Je devais avoir à ce moment 15 ans pas plus.
C’était des tags dans les stations avec des barranes des tags dans les wagons. Des rayures sur les vitres. Finalement 15 ans plus tard avec le recul je me rends compte que rien a changé quand tu en pose un c’est toujours aussi cool.

vitostreet

– Quels rapports entretiens-tu avec le milieu du graffiti.

Je n’ai rien contre le milieu du graffiti mais je n’entretiens pas de rapport avec celui-ci. J’aime voir des graffitis en me baladant dans la ville. J’aime sentir qu’il y a de la vie et que les gens s’amusent en écrivant ou en dessinant partout. Le reste le “Milieu”, les Auteurs, j’en croise rarement. Je ne me considère pas comme faisant parti du milieu graffiti. En plus je préfère être seul pour faire de la peinture.

– Graffiti : Art ou vandalisme?

Ni l’un ni l’autre, casser une vitrine ou crever les pneus d’une voiture c’est du vandalisme. Pour le coté artistique y a le patinage…..

– Pourquoi avoir choisi un logotype (crane) et non une signature composée de lettrage

En fait Je ne me reconnaissais plus dans les lettres, d’ailleurs je dois dire que ce qui est réalisé ne compte pas énormément à mes yeux. il m’arrive d’ailleurs de dessiner d’autre chose que des cranes, des yeux par exemple. Mon dessin peu s’adapter en quantité suivant l’ambiance. Les gens voient ce crane comme un logotype alors qu’en réalité ca n’est qu’un crane de plus. Une tête de vie !

– Fais-tu parti d’un crew ?

non pas a ma connaissance, L’église peut être.

– Camions, tunnels, autoroute, friches, comment choisi tu tes supports?

Je fonctionne de façon impulsive, c’est d’ailleurs pour cette raison que je suis souvent mal équipé. je fais très peu de repérage ca rajoute du stress. J’aime sentir monté l’angoisse avant de faire une peinture. La réalisation en elle même me fait parfois même un peu chier. J’aime bien tous les supports mais je dois dire que les ambiances des toits ou du métro sont celle que je préfère. J’aime aussi les friches vierge qui permette de faires des peintures plus grande avec souvent des murs usé par le temps.

– Y a-t-il le même plaisir pour toi à peindre en vandale qu’à réaliser une toile?

Le plaisir est très différent. Les toiles que je peins sont plus des voyages par la pensée, alors que la peinture sauvage c’est plutôt une sorte de carburant.

– Lorsque tu commences une toile, as-tu une idée précise du résultat final, comment abordes tu une création, quelle est ta technique picturale ?

J’ai rarement une idée précise de ce que je vais peindre même si je sais qu’il va y avoir des vanités dedans. Je ne choisis pas vraiment les couleurs que j’utilise. Pour mes autoportrait je récupère des lots avec souvent des seaux encore étiquetés en franc dont la couleur a tournée. Des résines des vernis pour bateau. C’est fou ce qu’on peu trouver comme merveille dans la cave d’une grand mère. En ce qui concerne la série bleu blanc rouge la méthode est différente, J’aime l’écriture automatique et les surprises qui vont avec. J’aime aussi m’abrutir en réalisant une œuvre mécanique avec la répétition d’un même motif sur des grands formats papier ou toile.

– Tu as exposé à la galerie Raphael Imbert il y a tout juste 1 an (born again), Comment a réagi le publique en découvrant tes peintures ?

J’ai reçu un bon accueille du publique qui ne me connaissait d’ailleurs pas avant cette exposition. Ma peinture n’a pas pour mission de diviser ni même de rassembler, c’est un voyage offert au publique, avec ses joie et ses peines, comme dans la vie des coups de cœur et des coups de poignard.

– As-tu des projets en vu pour les mois qui arrivent ?

Je prépare une nouvelle exposition avec la galerie Raphael Imbert qui débutera le 6 juin

– Un dernier mot que tu voudrais partager ?

Je suis heureux de voir l’énergie et la passion qui entoure les artistes et le publique aujourd’hui. J’espère être à la hauteur de la confiance que m’ont porté certain d’entre eux.

– Quels sont les artistes qui t’inspirent?

La plupart des artistes qui m’inspirent ne sont pas des peintres. Ils sont issus du cinéma, de la mode ou de l’univers de la musique. Toutefois les peintres qui m’ont fait rêver sont nombreux, parmi eux Otto dix, Jérôme Bosch, Giger, Bernard buffet.

– Merci

Exposition “PANDORA” by Mygalo – 06-06-12 / 30-06-12
Galerie Raphael Imbert.
35 bis rue Jean de la Fontaine
PARIS 75016
métro : Jasmin

2 replies on “Interview MYGALO, L’Animal Mécanique”

  1. Sympa cette interview! Je me posais une question que Vito n’a pas demandé, il s’agit de savoir la signification du 2000 que Mygalo pose par ci par là sur ses pièces! S’il passe par là, réponds y donc stp!
    et Big up

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